Pour faire la publicité de sa nouvelle gamme 100, Massey Ferguson a choisi d’adopter le format original d’un grand poster plié en 6. La lecture s’en trouve quelque peu compliquée, mais on ne peut que se souvenir d’une telle brochure. C’est le but de toute publicité, et ce but est atteint avec celle du 168.

Lorsque le prospectus du MF 168 est replié, on pense avoir affaire à un livret classique. La présentation est très originale avec l’ensemble des éléments que l’on tente de vous faire retenir mis en relief. En premier lieu, le logo MF n’est pas présenté sous forme des trois triangles, mais bien dans la calligraphie moderne, qui sera reprise par la suite sur les marquages de la série 500 : « MF » en grosses lettres souligné par « Massey Ferguson » en clair, l’ensemble lettré noir sur fond blanc et encadré. À côté de ce logo modernisé, on retrouve un petit rectangle comprenant 7 flèches incurvées montantes, en perspective, qui représentent le second logo de communication de MF entre les années 1972 et 1974. Ce pictogramme sera repris sur toutes les brochures de l’époque, notamment la brochure générale annuelle dénommée « MF dernière ». Suit ensuite « MF 168 » en grosses lettres orange qui se détachent bien du fond rouge Massey de la couverture. Enfin, dans la même calligraphie, « 72 ch » avec un astérisque qui vous renvoie en bas de page, en plus petit, où l’on vous précise qu’il s’agit de chevaux SAE. Nous sommes au début des années 70 et la clientèle est encore un peu perdue entre les chevaux DIN et SAE, sans compter qu’il n’y a pas encore bien longtemps, la puissance était exprimée par classe de dizaine de chevaux, par des puissances à la barre, à la poulie ou à la prise de force. La norme Din, qui exprime les chevaux utilisables au volant moteur prend le dessus, mais les Américains expriment volontiers leur puissance en chevaux SAE, ce qui leur permet au passage d’annoncer 10 % supplémentaires que l’on ne retrouvera pas sur le terrain. Mais comme la grogne monte du côté de la clientèle, il devient de bon ton de jouer l’honnêteté en précisant le type de chevaux évoqués. Le reste de la page est fait d’un crevé stylisé du tracteur avec des traits blancs très larges représentant le contour du tracteur. L’ensemble de la mécanique est bien mis en évidence sur un fond noir avec un mélange de bleu vif, d’orange et de violet qui détaille les entrailles du tracteur. L’ensemble est très bien fait, on reconnaît sans équivoque la ligne Massey Ferguson série 100 avec le porte-masses avant, la calandre, le tableau de bord et les ailes. Mécaniquement, tout est impeccablement positionné, du moteur jusqu’à la barre oscillante en passant par le ressort de contrôle du relevage. C’est sous cette forme originale et en même temps très codifiée que l’ensemble de la gamme a été mis en page, du 122 jusqu’au 1080, en passant le 168 qui nous intéresse aujourd’hui… Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 16 de Génération Tracteur.