À travers les années, l’esprit d’entreprise du créateur de Lamborghini semble toujours présent. Assembleur de tracteur à ses débuts, le petit mécanicien a réussi à hisser sa marque au rang des fabricants, qui confectionnent et perfectionnent leur produit de A jusqu’à Z. Pourtant, au début des années 80, c’est le groupe SAME, également propriétaire de Hürlimann, qui dirigeait tout. Pour satisfaire la demande du marché, le constructeur italien présenta le nouveau 1556 DT.
Dès la première page, Lamborghini nous annonce la couleur. Les clients potentiels sont mis au courant des améliorations techniques du nouveau modèle. Il était plus que nécessaire d’opérer des changements bénéfiques, alors, à l’image d’une écurie de compétition, Lamborghini va prouver sa capacité à innover afin de se mettre à la hauteur des leaders. Si face à la concurrence, les anciens modèles manquaient de puissance, le problème est dorénavant résolu avec le nouveau 1556 développant 155 chevaux DIN. L’année précédente, en 1980, sortait le 1356 avec 135 chevaux, alors que depuis 1978, le plus puissant tracteur de la marque était le 1256 avec 125 chevaux. Outre le besoin de puissance, les agriculteurs ont des doutes sur le système de refroidissement par air des moteurs, c’est un détail qui freine les ventes, alors pour revenir dans la course et aussi pour se démarquer de SAME (fidèle au refroidissement à air), le Lamborghini 1556, comme le 1356, sera pourvu d’une motorisation refroidie par eau. La consommation du nouveau moteur serait des plus faibles, probablement bien moins gourmand que la plupart des tracteurs américains. La boîte de vitesses est synchronisée. Un avantage contre les tracteurs dont les changements de vitesses n’étaient pas simples comme les Ford TW. Le pont avant est « auto-débloquant », beaucoup d’agriculteurs ont compris l’importance des 4 vraies roues motrices, très utiles quand on recherche la traction maximale, le constructeur innove avec un nouveau système de différentiel comparable à un anti-patinage. Les freins à disques sont à bain d’huile, ce qui est considéré à l’époque comme le meilleur système. Si chez Lamborghini on a estimé important d’indiquer cela (dès la première page), c’est que certains concurrents ne sont pas encore à ce niveau de technicité, comme les Zetor et les Renault. Le tracteur de la couverture ne possède pas de porte-masse avant ce qui laisse une vue du massif bloc en fonte du pont avant. On remarque que celui-ci est parfaitement symétrique, son différentiel est central. Des concurrents proposaient des ponts avant dont le différentiel était déporté sur le côté gauche comme le IH 1455 et le Ford TW20… Retrouvez l’intégralité de cet article dans le n°62 de Génération Tracteur.
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