Les Massey Ferguson 698 et 698 T
30 juin 2014

Toutes les marques ont leurs périodes fastes et leurs périodes de creux et Massey Ferguson ne fait pas exception. Le Petit Gris et le Pony sont mondialement connus, tout comme la série 100 célèbre sous toutes les latitudes. Mais à partir du milieu des années 70, les choses se compliquèrent. Le développement industriel de la marque aux trois triangles fut plus chaotique. Le rachat d’Eicher n’amena pas les synergies attendues et la série 500 eut du mal à convaincre avec les nombreux défauts de jeunesse du 595 comme nous l’avons vu dans notre Grand test du N° 3. La prise de contrôle de Landini fut également compliquée, car faire cohabiter deux marques avec des images radicalement opposées a été difficile à mettre en place (voir notre Grand test du 1114). Les modèles d’Outre-Atlantique, gros américains, restaient très typés et peu adaptés à nos contrées. La crise agricole de 1980 passant par là ne fit que compliquer les choses, tandis que la série 2000 n’avait qu’une réussite en demi-teinte. Dans ce contexte économique difficile qui dure, Massey Ferguson n’en finit donc pas de faire du neuf avec du vieux et commercialisa les séries 300 et 600 en remplacement des séries 200 et 500. Une fois de plus, on ne parle que d’évolution et pas de révolution. C’est ainsi que fut proposé le 698 à partir du début des années 80. Ce n’est pas un mauvais tracteur et son gros plus est la nouvelle cabine, bien mieux insonorisée, et de forme plus conventionnelle que la cabine de la série 500, avec sa ou ses portes longues et lourdes. On entre avec cette cellule de conduite dans l’ère du confort moderne. Mais pour le reste, les évolutions techniques sont timides. Le 698 restera mécaniquement sensiblement un 1080 devenu lui-même un 595. Mais un MF reste un MF, la clientèle suivra car la nouvelle ligne et la meilleure insonorisation seront appréciées. Néanmoins il faudra attendre la série 3000 pour voir arriver de « vrais MF comme on les aime ». MF n’en finira pas de faire évoluer son plus gros 4 cylindres qui se verra doté d’un turbo en fin de vie et sera requalifié en 699 avec l’excellent 6 cylindres. Nous y reviendrons. Pour l’heure, voici l’avis de propriétaires de 968 sous toutes ses formes, en 2 et 4 roues motrices, avec et sans turbo… Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 18 de Génération Tracteur.

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