Fendt veut se positionner sur le marché très important de la classe de 100 à 150 ch. C’est en 1993 que sort cette gamme composée des 509 C, 510 C, 512 C et 514 C. Les deux premiers modèles sont des 4 cylindres de 4,2 L, les deux plus gros des 6 cylindres de 6,2 L. Tous sont des MWM équipés de turbo. En 1994, la gamme s’étoffe avec la sortie du 511 C puis, en 1995, le 515 C arrive. C’est donc un cœur de gamme de 95 à 150 ch qui attaque ce marché très concurrentiel. Ces tracteurs bénéficient des derniers développements techniques de la nouvelle gamme 800. Avec 20 ans de recul que pensent les utilisateurs de ces tracteurs ? Nous avons interrogé des agriculteurs en utilisation classique et au sein d’une grosse CUMA en utilisation plus intensive. Le bilan est plutôt mitigé. Ces tracteurs sont les derniers à être produits avant l’avènement des premiers Vario, concept qui a laissé beaucoup d’utilisateurs assez réticents dans un premier temps. La gamme 500 est compacte, le sérieux de fabrication de Fendt est bien au rendez-vous. Ces tracteurs ne vieillissent pas prématurément, leur cote à la revente est élevée. Avec leur excellente transmission à 4 rapports sous charge, des moteurs MWM qui donnent bien leurs chevaux, un équilibre des masses qui leur confère une excellente adhérence, la souplesse du coupleur, les agriculteurs les payent au prix fort. Ils ont la réputation de tracteurs de luxe. Malgré tout, bien que très appréciés, nous avons trouvé de manière presque récurrente des grosses pannes moteur : joints de culasses qui lâchent en cascade, vilebrequin qui cassent, joints d’embase de chemise qui fuient. Il faut relativiser ces pannes à répétitions qui peuvent parfois s’expliquer par des réparations faites hors réseau, pas toujours dans les règles de l’art. Par ailleurs, ces mécaniques sont tellement bien dimensionnées que certains utilisateurs n’hésitent pas à effectuer des réglages de pompes d’injection qui donnent allègrement plusieurs dizaines de chevaux supplémentaires, pour arriver au-delà des limites admissibles. Malgré tout, les utilisateurs restent fidèles à la marque qui fait payer assez cher les pièces et réparations, mais dont le service après-vente est jugé irréprochable. Le coupleur, les 4 vitesses passables sous charge, le côté compact de ces tracteurs très maniables sont très appréciés, à tel point que la CUMA que nous avons visité préfère largement un Fendt à chargeur plutôt qu’un télescopique, dont l’utilisation sur l’année serait plus restreinte. Voici les témoignages d’utilisateurs objectifs… Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 30 de Génération Tracteur.
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