Difficile pour les constructeurs des années 70 de répondre à la demande toujours plus forte de puissance. Pour ce faire, IH, déjà bien implanté en France, décida d’importer officiellement des gros modèles de sa gamme américaine. Parmi eux, l’exceptionnel 1466, un monstre à l’époque, qui trouva une poignée de preneurs dans l’Hexagone. Celui que nous vous présentons aujourd’hui est de ceux-là.
Nous ne cessons de répéter que les marques, quelles qu’elles soient, ont eu un mal du diable à suivre la fulgurante évolution de l’agriculture. La motorisation agricole est acquise, plus personne ne remet en cause la suprématie du Diesel sur l’essence ou le semi Diesel, et le tracteur standard a trouvé sa maturité. Mais les agriculteurs doivent faire face à l’exode rural : les fermes ne cessent de s’agrandir, tandis que la main d’oeuvre se raréfie. Les tâches pénibles sont mécanisées, impliquant de ce fait une demande en puissance de plus en plus élevée, demande que les bureaux d’études ont quelque peine à satisfaire. La lointaine Amérique du Nord subit le même phénomène, sauf que son agriculture, beaucoup plus extensive, exploite de longue date des immenses plaines. Les gros tracteurs américains existent, mais ils sont plus rustiques que leurs confrères européens car ceux-ci ne nécessitent que peu de maniabilité, et sont avant tout conçus pour tirer des outils semi portés. C’est ainsi que face au déficit de grosses puissances en Europe, les marques américaines tentèrent d’importer sur le Vieux Continent des modèles de forte puissance pour, du moins temporairement, pallier le déficit de chevaux des modèles européens. À l’époque où le 1246 était le plus gros modèle européen de IH, la marque proposa à l’importation ses gros modèles américains destinés aux grosses exploitations : les 966, 1066 et 1466, ainsi que le très rare 4166 à 4 roues égales. La démarche est similaire à celle de John Deere avec les 42, 44 et 4630, mais le résultat en termes de ventes pour IH ne sera pas comparable malgré d’incroyables qualités de traction… Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 16 de Génération Tracteur.
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