Presque totalement absentes dans nos régions, les moissonneuses-batteuses Dronningborg sont pourtant légion dans leur pays d’origine, le Danemark. Là-bas, ces machines jouissent d’une excellente réputation, et au début des années 80, la marque entreprend d’étendre son influence en proposant ses produits à l’Europe de l’Ouest.

Jusque dans les années 1990 en Europe, avant que la majorité des constructeurs de machines agricoles ne soient fusionnés ou repris, les marchés de certains pays étaient très attachés à leurs marques nationales. C’est à la fois vrai pour les tracteurs, mais aussi pour les moissonneuses-batteuses. L’Allemagne avait par exemple Fahr, Fortschritt, et a toujours Claas, Laverda dominait l’Italie, la Suède avait BM Volvo… et le Danemark avait Dronningborg. Créée en 1894, la marque est d’abord une petite entreprise familiale qui fabrique diverses machines agricoles avant de se spécialiser dans la batteuse, puis la moissonneuse automotrice au cours des années 50. Dès lors, la société s’améliore dans ce domaine en fournissant, année après année, des machines de plus en intéressantes techniquement. Véritable fierté du pays en matière de machinisme, ces drôles de machines orange, fabriquée dans la ville danoise du même nom à proximité de Randers, sont un peu comme Braud au même moment chez nous. Alors qu’elles s’étaient discrètement cantonnées au nord de l’Europe jusque-là, voilà qu’on les découvre à l’assaut de nouveaux territoires, tentant de faire leur pub sous nos latitudes. Est-ce là un signe de bonne santé et de développement économique de la marque, ou à l’inverse, d’une manœuvre pour parer des difficultés en approche ? Le document que nous avons choisi de traiter est là pour nous apporter quelques éléments de réponse. Il s’agit d’une brochure présentant une série assez bien étoffée, avec un ensemble de 4 machines de moyenne gamme : les 3000, 3000 S Hydrostatic, 4000 Hydrostatic et 4000 S Hydrostatic. Modèles produits entre 1979 et 1990, ceux-ci nous sont dévoilés dans une brochure d’époque de 14 pages en couleur, imprimée au Danemark, très certainement en octobre 1983 si l’on en croit l’inscription 10.83 en tout petit sur la dernière page… Retrouvez l’intégralité de cet article dans le n°78 de Génération Tracteur.