Nous étions restés en fin de seconde partie aux développements techniques qui ont amélioré les ponts avant pour les rendre plus performants tout en améliorant la maniabilité. Nous allons maintenant développer dans cette dernière partie les dernières trouvailles des constructeurs qui font devenir le pont avant une vraie petite usine.
Dans le panel des tracteurs qui sont de par leur conception de vrais tracteurs à quatre roues motrices, on peut mentionner County. Cette marque britannique qui a répondu dès la fin des années 50 aux besoins de forte traction des agriculteurs en modifiant des tracteurs Ford et en réalisant des engins à quatre roues égales. Pour assurer l’entraînement de chaque roue avant, la trompette d’origine est modifiée par l’adjonction d’un couple conique qui va vers l’avant. Chaque roue avant est donc entraînée par un arbre latéral. Les County sont donc des tracteurs à entraînement à 4 roues motrices permanent. Lorsque vous enclenchez le différentiel du pont arrière, les quatre roues sont solidarisées. Ce sera un argument commercial fort pour vendre des tracteurs County. Malheureusement pour la marque, le manque de fiabilité des couples coniques et l’arrivée des ponts avant autobloquants vont supprimer les avantages des County. Par ailleurs la maniabilité de ces tracteurs est absolument désastreuse. Il leur restait une adhérence inégalée par rapport à toute la concurrence. Dans le début des années 60, on peut également noter la présence de la marque hongroise Robuste dont l’importateur Dutra Robuste commercialisera le D4K, un gros tracteur de 65 ch à moteur hongrois Csepel de 5,5 litres de cylindres, qui sera suivi du D4 K B à moteur 6 cylindres, un énorme bloc de 8 litres tournant à 1850 tr/min et développant 100 ch SAE toujours fabriqué par Csepel. Enfin, les moteurs Csepel, rustiques, sont remplacés par un moteur Steyr sur le dernier modèle que l’on verra chez nous, le DK 120 de 120 ch SAE de 6 litres tournant lui à 2300 tr/min. Ces tracteurs ont la particularité d’avoir rigoureusement la même architecture que les County, c’est-à-dire empattement très court et quatre roues égales, avec la même maniabilité désastreuse que ces derniers. Ces tracteurs trouveront quelques acquéreurs en France… Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 56 de Génération Tracteur.
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