La décennie 90 a été très prolifique pour Valmet. La marque, pratiquement inexistante en France à la fin des années 70, a fait un sacré bout de chemin en parvenant, à partir du milieu années 80, à substituer ses modèles à ceux de Volvo BM, avant de prendre totalement prendre l’ascendant sur cette dernière. Fin 1995, le constructeur tient ses positions avec sa série Mega de nouvelle génération, ensemble de gros tracteurs dans lesquels l’esprit scandinave demeure grâce au fameux empattement court. D’entrée de jeu, on trouve le 8150, qui bien qu’avec des prétentions modestes, se distinguera beaucoup plus par rapport aux autres. Héritier des 8100, le tracteur reçoit un moteur Sisu Valmet de 6,6 litres avec beaucoup plus de couple qu’avant et qui développe 125 chevaux, les canassons étant nourris par une pompe d’injection Stanadyne. Ensuite, le tracteur est pourvu d’une transmission Delta type PowerShift avec tripleur comprenant 36/36 rapports, du système d’aide à la conduite Autocontrol II qui supervise aussi le relevage électronique, et d’un pont avant robuste de chez Dana. Au poste de conduite, la cabine ErgoCab est raisonnablement accueillante et comprend un siège pivotant sur un très grand angle (puisqu’initialement prévue pour travailler dans les deux sens). Juste en dessous du 8150, le 8050 est exactement dans la même veine malgré une puissance moindre ; il bénéficiera en 2002 d’une nouvelle pompe d’injection à commande électrique, et la force de son relevage sera augmentée pour pouvoir porter jusqu’à 7 tonnes ! En 1998, la Mega introduit le concept Hi-Tech, un dispositif automatisé qui adapte le régime du moteur et qui sélectionne le bon rapport Powershift de la transmission en fonction de l’utilisation du tracteur. Grâce à lui, le chauffeur peut même programmer un régime moteur minimal ou maximal à atteindre avant de changer de rapport, et donc garantir une allure constante au tracteur. De plus, les modèles sont désormais proposés avec un pont avant Carraro avec suspension sur demande. La même année, la marque devient Valtra-Valmet, une association de noms habile qui atténue dans un premier temps le passage vers le nom unique Valtra (qui aura lieu en 2001). Entre temps, on aperçoit de petites variations vestimentaires, comme le changement de couleur du dessus de capot, initialement noir, qui s’accorde désormais avec la couleur du reste de la carrosserie. Malgré ces changements de nom et d’aspect, les Valmet ne manqueront pas de garder leur identité. Aujourd’hui, que peuvent bien nous dire les personnes que nous avons rencontrées et qui s’en servent encore ardemment ?.. Retrouvez l’intégralité de cet article dans le n°80 de Génération Tracteur.