Les Ceres sont discrets, cachés dans les campagnes, en second rang dans les fermes importantes ou en première ligne dans celles de polyculture élevage. Les premiers ont aujourd’hui plus de 20 ans. Mais leur histoire est très cahotique puisqu’ils ont été présentés en 1992, équipés pour les deux plus petits et les deux plus gros de moteurs MWM, le modèle médian était équipé d’un moteur Perkins. Si l’on ajoute à cela les versions S, X, Tracfor ou la cabine Spacial, la première génération n’eut pas moins de 27 déclinaisons pour 5 modèles de base. Fort heureusement, beaucoup de types mines sont communs. Ajoutons le choix de 4 transmissions et des versions 2 et 4 roues motrices, le Ceres est vraiment le tracteur “couteau suisse”. Dès la fi n 1994, Renault doit changer sa gamme car MWM arrête sa production de moteurs. Entre fi n 1994 et mi 1995, la marque passe à des moteurs DPS, abandonnant au passage l’unique moteur Perkins. Les dénominations commerciales restent les mêmes, mais les types mines changent. En 1998, Renault fait évoluer par petite touche sa gamme et la dénomme désormais Ceres 300. En 2001, nouveau chamboulement, les premières normes antipollution TIER 1 arrivent et exigent de nouveaux changements de moteurs. Ce sera l’arrivée des modèles dénommés 305, qui techniquement hors des moteurs, restent sensiblement les mêmes engins, sauf que le type commercial termine par un 5 et les modèles sont décalés de 10 par rapport à l’ancienne gamme. En 2003, c’est la fin des Ceres, remplacés par les Celtis. Entre deux, un accord sera conclu avec John Deere pour la production des Ceres aux couleurs jaune et vert à partir de la seconde génération. Malgré ces 4 générations en l’espace de 10 ans, il sera produit plus de 22 000 Ceres et un peu plus de 5 600 John Deere qui ne diffèrent des Renault que par leur couleur. L’épopée Ceres représente donc pratiquement 28 000 tracteurs dans le cœur de gamme. Même si les puissances montent en flèche au fi l des ans, l’affaire Ceres dans la tranche 60-90 ch n’est pas à négliger. Malheureusement, ces tracteurs étant simples et fiables, les Polonais et autres agriculteurs des pays de l’Est en sont friands et des quantités impressionnantes ont aujourd’hui une seconde vie à l’Est. Mais que pensent les utilisateurs français de ces tracteurs ?.. Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 33 de Génération Tracteur.
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