Dans l’histoire du machinisme agricole français, certains modèles n’ont pas fait un tabac comme le IH 1455 ou, plus ancien, le Someca SOM 40. D’autres n’ont pas démérité en faisant leur travail en toute efficacité avec une longévité impressionnante, mais de façon beaucoup plus discrète. C’est le cas du Fiat 100-90 et de son grand frère le 110-90. Le 100-90 succède au 980 fin 1984. Il est efficace, simple et sans histoire. On critiquera son insonorisation perfectible, sa maniabilité moyenne ou ses vitesses caoutchouteuses difficiles à trouver pour un non-initié, mais on appréciera ses 15 rapports avec leviers sur le côté. Une fois ces critiques faites, c’est l’excellent tracteur de tête des exploitations moyennes, entièrement mécanique, un vrai Fiat polyvalent qui tombe rarement en panne. À partir de 1988, le 110-90 arrive avec 10 ch de plus en empruntant le moteur du 115-90. Il héritera aussi des pivots inclinés dans la seconde partie de sa carrière pour avoir une maniabilité un peu meilleure. Les deux survivront à la fusion Ford-Fiat. Ils resteront de couleur Terra Cotta dans un premier temps, puis badgés New Holland, ils deviendront bleus dans la fin de leur carrière qui se terminera en 2002 pour le 100-90 et en 2003 pour le 110-90. Une vie bien remplie qui a traversé les ouragans. Le succès est au rendez-vous pendant près de 10 ans sans discontinuer, et bien des fermes utilisent encore des 100 ou 110-90 quelquefois toujours comme tracteur de tête, accusant parfois 15 000 à 20 000 heures sans intervention majeure malgré un moteur qui tourne très vite et une vie souvent rude. Les premiers modèles ont aujourd’hui 35 ans, ont tendance à souffrir de corrosion du fait de parties creuses, et ce malgré la qualité que Fiat vantait concernant le traitement des tôles. Qu’en pensent les utilisateurs avec un grand recul ? Voici leurs témoignages… Retrouvez l’intégralité de cet article dans le n°52 de Génération Tracteur.
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