Nous allons dans les années 50 en Allemagne de l’Ouest. Au début de cette décennie, l’agriculture allemande est composée de petites exploitations d’une surface exploitable moyenne de 7 hectares, où les bêtes de traits sont encore largement utilisées pour les travaux des champs. C’est vers ce type d’exploitations que se tourne le constructeur Kramer avec des tracteurs de petites puissances. Mais l’agriculture allemande évolue vite. Et les surfaces des exploitations aussi. Kramer suit le rythme et ses tracteurs augmentent de puissance. C’est le règne des K.
C’est en 1918 au sud de l’Allemagne, dans la petite ville de Gottmadingen, que tout commence. C’est là qu’Emil Kramer ouvre un commerce et atelier de machines agricoles. Il fonde en 1925, avec ses frères Hans et Karl, la Maschinenfabrik Gebrüder Kramer. C’est tout d’abord un modeste atelier où ils vont concevoir des machines agricoles, et leur première création se concrétise très vite. Il s’agit d’une frêle motofaucheuse. Basée sur un châssis minimaliste, elle est propulsée par un moteur monocylindre DKW, 2 temps et 4 ch. Présentée lors d’une exposition agricole en 1928, elle conquiert tout le monde, du visiteur à l’organisateur de l’événement. Pour les frères Kramer, pas question de laisser passer cette opportunité. Ils équipent leur création d’un moteur de 8 ch et la construisent en série. C’est le début du succès. Bientôt arrive la A31. Sa puissance va jusqu’à 14 ch, adopte une boîte de vitesses à 2 rapports, prend des airs de tracteur, tout en restant économique à l’achat. Mais pour les deux frères Kramer (Emil est décédé en 1933), il est temps de passer la vitesse supérieure. C’est ainsi que naît la gamme GL dont la chaîne de montage en série sera opérationnelle en 1933. Il en existera six modèles : les GL9, GL10, GL11, GL14, GL16 et GL18. Motorisés par un moteur diesel Güldner (d’où le G) allant de 9 à 18 ch, à refroidissement par évaporateur (L de Luftkühlung). De 1933 à 1936 environ 400 unités de ces tracteurs seront produites et en 1940, Kramer aura construit plus de 10 000 tracteurs… Retrouvez l’intégralité de cet article dans le n°104 de Tractorama.
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