Nous allons vous présenter aujourd’hui la documentation assez rare des gros John Deere américains à la fin des années 60. Ils ont du mal à s’imposer, car sont très chers, sophistiqués, inconnus, et la réelle implantation de John Deere en France est toute récente. Ce sont les trois gros modèles 3020, 4020 et 5020 devenus aujourd’hui modèles de légende.
Nous sommes en présence d’une belle documentation de 16 pages datant de 1967, rédigée en français et imprimée en France. Elle présente les trois gros modèles de la marque John Deere, les 3020, 4020 et 5020, trois tracteurs dont la puissance SAE annoncée est de 82, 106 et 143 ch. Pour rappel, la puissance SAE correspond à celle du moteur nu, au volant, dépourvu de tous ses accessoires tels que dynamo, alternateur ou ventilateur. On admet en général que la puissance SAE est en moyenne 10 % supérieure à la puissance DIN qui, elle, correspond à la norme allemande du moteur dans sa configuration d’utilisation et reflète la puissance utile. C’est un sujet qui sera l’objet de nombreuses polémiques, car bien évidemment, lorsque vous annoncez la puissance de votre engin, mais qu’elle est majorée de 10 %, vous avez un atout commercial indéniable… que l’on ne retrouvera pas sur le terrain. C’est ainsi que bon nombre de documentations commerciales dans les années 60 n’annonçaient pas la norme concernée et présentaient des chevaux SAE en indiquant simplement des chevaux. John Deere, dans cette documentation, annonce la couleur, il s’agit bien de puissance SAE. La page de présentation nous montre un attelage que l’on ne verra pas souvent dans nos plaines : un 5020 de 143 ch SAE attelé à une charrue simple John Deere à 7 socs, un monstre. Il évolue en labour hors raie en direct sur un champ de maïs dont les tiges ont été broyées. Le décor est planté, John Deere nous vend du rêve, tout en restant très sobre, avec comme seul marquage « tracteurs 3020-4020-5020 » et le logo John Deere. Qu’allons-nous découvrir ? Le tracteur possède des ailes très enveloppantes, son capot est très massif, sa monte de pneus arrière est impressionnante pour l’époque, tout comme les pneus ballons à l’avant. Bref, c’est un engin qui n’est pas destiné à n’importe quelle ferme… Retrouvez l’intégralité de cet article dans le n°113 de Tractorama.
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