Rien ne prédisposait un forgeron américain et un mécanicien belge à être au début de l’aventure des moissonneuses-batteuses baptisées les « Grandes Jaunes ». Une saga qui débute avec la première des « Grandes Jaunes » en 1952 : la MZ et qui va se poursuivre avec des dizaines de modèles. Des machines qui connaîtront au fil des années une amélioration, puis une autre, et encore une autre. C’est ainsi que s’est construite l’histoire des moissonneuses-batteuses New Holland.
Connaissez-vous New Holland en Pennsylvanie au nord-ouest des États-Unis ? C’est là, en 1895, que nous retrouvons le forgeron de cette petite ville de 5 000 habitants : Abe Zimmerman. Cette année-là, il fonde la New Holland Machine Works. L’homme est avant tout un ingénieux mécanicien qui, depuis plusieurs années déjà, met au point des machines agricoles. Il a notamment amélioré un moteur stationnaire allemand Otto avant de fabriquer son propre modèle : le Columbus. Parallèlement, il propose un broyeur de grains, une scie à bois ou un concasseur de pierres. Son entreprise grandit, devient en 1903 New Holland Machine Company et produira en 1911 plus de 360 moteurs fixes. En 1914, Abe Zimmerman vend les parts de sa société qui en 1927 atteindra 225 salariés. En 1940, New Holland Machine Company doit faire face à d’énormes dettes. Reprise en main par une équipe d’ingénieurs dynamiques, la marque se lance dans la construction de presses à balles. Et en 1941 l’entreprise est sauvée en vendant plus de 350 presses. Cette production s’intensifiera au fil des années allant jusqu’à la production de 4 700 presses en 1946. À partir de cette date, New Holland Machine Company va aussi produire une multitude de modèles de concasseurs et même des motoculteurs et des arracheuses de pommes de terre. Un tel succès ne pouvait qu’attirer des investisseurs… C’est ainsi que la holding américaine Sperry Rand Corporation (qui comprend une multitude d’entreprises sans aucun lien avec le matériel agricole) acquiert l’entreprise en 1947 qui devient Sperry New Holland… Retrouvez l’intégralité de cet article dans le n°91 de Tractorama.
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